1.5.1 - Fiche analyse La Maison de la châtaigne
- C’est un véritable espace dédié à la châtaigneraie cantalienne d’hier et d’aujourd’hui.
- Les enjeux économiques, culturels, sociaux et paysagers de la châtaigneraie sont largement évoqués.
- Des professionnels ont été associés.
- Un bel exemple de travail sur un patrimoine en lien avec l’économie (filière châtaigne, producteurs de produits transformés, tourisme culturel).
- Un côté parfois un peu trop artificiel et trop dense, qui peut faire réagir négativement (certains ne « rentrent » pas dedans).
- Omniprésence de la population locale (producteurs, témoignages, patois…) mais attention à la caricature
- Des textes poétiques et forts.
- Les enjeux et l’évolution dans le temps sont constamment évoqués et bien développés.
- Très fort ancrage sur la région et les spécificités locales.
- Implication des acteurs locaux dans le projet.
Les 5 principes de l’interprétation
1. Exprimer et respecter l'esprit des lieux
2. Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion
3. Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée
4. Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions
Exprimer et respecter l'esprit des lieux
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Esprit des lieux :
- Le site a réellement « vécu » : ancienne grange, séchoir, four…
- Des mises en scène, intérieures et extérieures, recréent l’idée d’un lieu à la fois intime et convivial, vivant, au cœur du village : la maison de Colette Castanier, son épicerie, sa buvette, son jardin (verger conservatoire, bancs d’agrément…)….
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Ancrage local :
- On est au cœur de la Châtaigneraie, du nom de cette région du sud du Cantal ; l’expo est bien centrée sur ce « pays » : tout un espace dédié à la présentation des différentes communes et à la répartition géographique de la châtaigneraie sur le secteur.
- Spécificités locales fortement mises en avant : utilisation du patois (bande son, écrits), valorisation des produits locaux (laitiers, arboricoles, châtaigne…)
- On explique bien pourquoi le châtaignier est présent ici et pas ailleurs (question de températures, d’altitude et de précipitation) par un comparatif sur différents sites de la région.
- La Maison de la châtaigne peut proposer un circuit en car de découverte du Pays de la châtaigneraie.
- Le site paraît moteur en terme d’animation locale. Il participe à la Foire à la châtaigne de la région.
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Population locale :
- Réalisation initiée par les acteurs locaux de la filière châtaigne (suite à la 1ère Foire à la châtaigne).
- Ces différents acteurs sont présents au travers d’une vidéo qui tourne en boucle au sein de l’expo : interviews, expressions.
- Travail amont et de conception avec une association locale.
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Respect du site :
- Belle restauration des bâtiments dans le respect de l’architecture locale.
- Aménagements paysagers au cœur du village, avec vue sur les environs.
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Esprit des lieux :
- La présence de la châtaigneraie est vraiment discrète (par rapport à d’autres régions de châtaigne…) ; on la sent quand même en déshérence.
- Le lieu nous interpelle plus, de prime abord, par la qualité de l’architecture locale (nous sommes en plus au cœur du village): si elle est bien respectée, elle n’est pas vraiment mise en valeur dans le contenu de l’expo ; il est vrai que ce n’est pas le thème choisi mais du coup on a un peu du mal à se mettre dans l’ambiance « châtaigneraie »…
Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion
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Enjeux évoqués :
- On sent bien qu’un véritable enjeu, au départ, a motivé cette réalisation : la sauvegarde d’une spécificité locale et la promotion des produits locaux.
- Une vidéo qui tourne en boucle est consacrée à la valorisation et revalorisation de la châtaigne : on entend les locaux exprimer les enjeux qui les concernent, qu’ils soient restaurateurs, producteurs, animateurs…
- De nombreux enjeux sont évoqués au fil de l’expo, tels que l’impact économique de la filière châtaigne ou l’évolution de nos modes de consommation et de production ; une maquette retrace de façon parlante l’évolution (ou plutôt la dégringolade !) de la production de châtaignes en France depuis 1890.
- On sent les promoteurs et animateurs du projet bien investis dans la lutte contre une certaine uniformisation alimentaire et paysagère.
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Approche évolutive :
- Beaucoup de liens passé – présent – avenir ; un pupitre, composé de 3 panneaux, évoque par exemple les « 3 âges » : il met en parallèle l’époque des chasseurs-cueilleurs avec celle du règne de l’agriculture puis notre ère « agro-industrielle ».
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Responsabilisation des visiteurs :
- Elle se fait essentiellement à travers la consommation de produits locaux, proposée à la fin de la visite, ou par la participation aux animations proposées tout au long de l’année : atelier cuisine, four à pain, etc.
- La boutique propose aussi des plants de châtaignier greffé.
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Evolution et enjeux :
- Le message est martelé tellement fort qu’il peut parfois sembler caricatural.
- Située en 2ème partie de visite, la Maison de Colette est sur une tonalité assez passéiste : c’est dommage car on termine la visite sur cette tonalité-là, alors que l’évolution passé – présent –futur est bien développée dans la 1ère partie de l’expo (1er bâtiment : ancienne grange).
Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée
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Liens avec le quotidien :
- Des mises en scène qui se rattachent au quotidien : épicerie de Colette, jardin, les 4 saisons qui rythme nos mode de vie…
- De nombreux liens sont faits avec l’utilisation de la châtaigne au quotidien et avec le mode de vie des « châtaigneurs » d’autrefois.
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Immersion, ambiances :
- Les visuels, les mises en scène, le mobilier : tout est couleur châtaigne.
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Convivialité :
- Dégustation de bons produits locaux à la fin : confiture et liqueur de châtaigne, par exemple.
- Un accueil chaleureux des animateurs.
- Variation dans la visite entre espaces intérieurs et extérieurs. Relâchement et oxygénation possible avec des enfants notamment.
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Relations avec la population locale :
- Possible et encouragée si l’on vient à la Foire à la châtaigne.
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Immersion :
- Si les ambiances sont travaillées, la muséographie paraît parfois trop « artificielle » (utilisation du plastique notamment) : cela peut gêner l’immersion et mettre certains visiteurs à distance.
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Implication du visiteur, interactivité :
- Le visiteur est globalement passif durant toute la visite. Les contenus sont très fournis : on peut vite décrocher.
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Publics :
- L’expo dans son ensemble n’est pas à la portée des enfants (quantité de texte, langage utilisé…).
- La masse d’information et de lecture est très importante : cela demande une attention longue et soutenue qui n’est pas à la portée de tous, surtout dans un cadre de loisirs…
- Rien n’est traduit pour les non francophones
Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions
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Emotion, approche poétique :
- Qualité des textes, signés Guy Brun + une conteuse locale : beaucoup de poésie dans l’écrit.
- Le patois local est utilisé comme ressort poétique.
- L’épicerie de Colette à la fin est une reconstitution émouvante des anciennes épiceries de campagne… pour ceux, de moins en moins nombreux, qui ont connu !
- Beaucoup de petites histoires et d’anecdotes.
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Moyens d’expression :
- Mise en scène des bâtiments, panneaux, maquettes, bande son et vidéo varient un peu les moyens d’expression.
- Des « sculptures » figurent dans les maquettes de l’expo : personnages type santons, par exemple.
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Ambiances :
- Gros travail sur les ambiances : on peut citer par exemple les vitres des bâtiments, peintes avec des feuilles de châtaigne ; dans les deux salles d’exposition, une zone centrale représente l’intérieur d’un tronc de châtaignier dans lequel on pénètre ; les couleurs sont dans des tonalités de vert et de marron, etc.
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Emotion, imaginaire :
- La masse d’information et de lecture peut nuire à l’émotion.
- La partie située dans la Maison de Colette, avec sa tonalité plutôt passéiste, manque un peu de vie…
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Moyens d’expression :
- Axés essentiellement sur le visuel et principalement sur la lecture (et non sur d’autres sens).
Utiliser des savoir faire
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Démarche collective, appropriation par les locaux :
- Travail d’équipe, mêlant professionnels et locaux.
- Certains producteurs ont été bien impliqués au début de la démarche.
- La directrice actuelle fait partie des personnes à l’origine du projet.
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Professionnalisme, supports et médias :
- Travail de professionnels : muséographe, photographe, paysagiste...
- Qualité des textes et supports d’exposition bien pensés (par exemple une armoire à pharmacie qui s’ouvre pour révéler les maladies du châtaignier et les traitements possibles…).
- Des « maquettes » remarquables d’un bout à l’autre de l’exposition.
- Les animateurs sont accueillants et apportent de la vie dans tout ça…
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Démarche d’interprétation :
- Inventaire des ressources vraiment complet et très bien documenté.
- Inventaire des ressources vraiment complet et très bien documenté.
- Clarté du message qui guide l’exposition.
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Compléments :
- Des animations proposées tout au long de l’année.
- Des possibilités de circuit en car font un renvoi sur le reste du territoire.
- Produits du terroir en vente à la boutique, en fin de visite.
- La Maison de la châtaigne est aussi un verger conservatoire (collections de diverses espèces d’arbres fruitiers + verger de châtaignier) ; on peut acheter un plant de châtaignier greffé.
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Démarche d’interprétation :
- Le personnage de Colette Castanier est un fil conducteur, mais à notre avis il n’a pas été assez développé pour être totalement crédible. Il aurait fallu d’abord faire exister ce personnage, lui prêter une histoire, pour que le fil conducteur fonctionne mieux.
- C’est dommage que la partie Maison de Colette, dont on a déjà souligné la tonalité passéiste, ne serve pas de « sas d’entrée » dans l’histoire de ce personnage et ne soit pas située en début de visite : il nous semble qu’elle aurait mieux joué son rôle ainsi, en commençant la visite par là et en terminant sur l’espace d’expo dédié au châtaignier (actuellement le début de la visite) qui aurait permis de terminer sur une note plus dynamique (interviews de producteurs, interrogations sur le futur…).
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Supports et médias :
- Beaucoup de panneaux n’ont qu’un seul niveau de lecture.
- Une impression d’artificialité se dégage un peu de l’expo : la châtaigneraie n’est pas très présente sur le site même (hormis le verger conservatoire), les supports sont souvent très artificiels (plastique), le fil conducteur reste peu crédible… Il manque un peu de vie.
- Manque de choses pour les enfants (mais projet de créer des aménagements pour eux : histoire contée, labyrinthes végétaux…).
Contenus de l'interprétation Thème:
« Il a suffi d’un arbre pour créer un Pays ». Fil conducteur:
« Colette Castanier raconte son pays, la Châtaigneraie auvergnate, ses proches voisins, les Castagnaïres, son arbre préféré, le châtaignier, son pêché mignon, la châtaigne. » Médias:
Scénographie intérieure et extérieure avec panneaux et maquettes :
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