1.15.1 - Fiche analyse Ombres sur l'alpage
- Ce projet a impliqué un grand nombre d’acteurs locaux, notamment l’Office de Tourisme qui a réalisé la mise en page du livret et le suivi sur le terrain : très bonne appropriation locale du projet
- Les savoir faire locaux ont bien été mis en valeur (dessins, sculptures…)
- Le livret est original avec son style BD ; la « patte » de Félix Meynet lui donne caractère et spécificité
- Le parti pris imaginaire est intéressant : on suit les personnages d’une légende locale
- Des sculptures jalonnent le parcours et intègrent la statue existante de St François de Sales : c’était un parti pris audacieux, pas toujours complètement réussi cependant (les « silhouettes » sont de qualité inégale…
- Le parcours repose malgré tout beaucoup sur la lecture et il manque sans doute un premier sas d’immersion sur le site, à l’arrivée au hameau de Très-le-Mont.
- L’histoire, les personnages, le cheminement évoquent bien l’esprit des lieux ; le récit est totalement ancré et inscrit dans le lieu
- De nombreux enjeux liés à la présence de l’homme en montagne sont évoqués
- La progression sur le parcours suit la progression du temps, de la préhistoire à nos jours
- Qualité artistique du livret et des supports sur le terrain, complémentarité entre les deux, originalité du récit
- Travail avec des artistes locaux pour la réalisation des dessins et des sculptures, au service de l’histoire racontée.
Les 5 principes de l’interprétation
1. Exprimer et respecter l'esprit des lieux
2. Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion
3. Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée
4. Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions
Exprimer et respecter l'esprit des lieux
-
Spécificité et ancrage local :
- Spécificité liée à la vie à l’alpage et au fait que ce soit le 1er alpage accessible depuis les vallées
- Noms de lieux et de personnages locaux
- Recherche documentaire et recueil de témoignages en amont
- Fil conducteur basé sur une légende locale, écrite par un conteur local : le récit est complètement ancré dans les lieux
- Intégration des éléments présents sur le site dans le récit : l’oratoire, le marais, la statue de St François et le pèlerinage, etc.
- Le parcours évoque l’esprit des lieux à travers les personnages et le lien entre l’histoire et les composantes physiques du site.
-
Population locale :
- Les personnages du conte, basés sur des témoignages locaux entre autres (Louise…), sont assez crédibles : on peut croire qu’ils ont existé ou existent (pour les personnages contemporains : alpagistes, hydrogéologue…), les gens du coin peuvent s’y reconnaître.
-
Respect du site :
- Recherche d’intégration paysagère pour les supports : pas ou peu de panneaux à découvert, signalétique sous forme de poteau bois.
- En fin de livret, le visiteur est incité à réfléchir sur les traces qu’il peut laisser et sur le respect du site au travers des recommandations de Guste le sage.
-
Spécificité et ancrage local :
- Il manque peut-être une orientation par rapport à une échelle géographique plus large (pour mieux se situer dans le territoire)
-
Ambiances et respect du site :
- Il manque un temps d’immersion au début ; la plongée dans la lecture du livret n’incite pas à prendre contact avec le site au départ.
Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion
-
Enjeux évoqués :
- Enjeux évoqués : emplacement stratégique au Moyen-âge, paysages (forêt / pâturages), ressource en eau, évolution des activités sur le site, avenir des alpagistes, respect de la montagne…
- Permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’alpage et ses enjeux
-
Approche évolutive :
- Le personnage de Fanfoué maintient constamment le lien avec le présent
- Les personnages évoluent dans le livret depuis le passé jusqu’aux temps modernes
-
Responsabilisation des visiteurs :
- Implication par le miroir à la fin ; responsabilisation par rapport aux traces qu’il va laisser
- Plusieurs fois le visiteur est interpellé, mais de façon légère (par ex. invité à ramasser ses déchets à travers un petit discours de Fanfoué)
-
Réflexions et discussions :
- Réflexion suscitée par rapport au respect du site : la montagne peut-elle tout accepter ? comment nous comportons-nous ?... cette réflexion est résumé dans la phrase sculptée sur l’oratoire « Voilà notre mère »
- On resitue le site et notre propre attitude dans une perspective historique : cela donne de la profondeur.
-
Responsabilisation des visiteurs :
- Cela intervient surtout vers la fin
- On ne se sent pas forcément interpellés au point de changer notre comportement.
Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée
-
Liens avec le quotidien, relation avec le public :
- Langage accessible
- Livret d’aspect BD : cela rassure et offre une facilité d’accès ; cette imagerie est inscrite dans notre quotidien
- Des comparaisons sont possibles (vie quotidienne à l’alpage par ex.)
- On peut suivre le récit avec les images
- Les enfants peuvent participer en cherchant le personnage suivant sur le terrain
-
Implication et participation :
- Sur demande, des accompagnateurs-conteurs proposent cette balade contée. Cela marche bien pour les enfants : leur imagination est sollicitée et l’interactivité est présente.
-
Contacts et approche multi-sensorielle :
- Les sens fonctionnent de par l’immersion dans le site
- On peut toucher les sculptures
- Contact direct avec les éléments physiques du site : on parle du marais, de la forêt, des alpages, au moment où on s’y trouve
-
Implication et participation :
- Peu d’interactivité au final
- Beaucoup de lecture, qui peut donc mettre certains publics à l’écart
- Pas spécialement d’incitation à la relation avec la population locale
Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions
-
Histoire racontée :
- L’histoire est bien écrite, ça coule ; le récit est prenant et original
-
Plaisir et émotions, imaginaire :
- Surprise liée aux différents éléments que l’on rencontre sur le terrain
- Plaisir du suspense d’une station à l’autre et dans le déroulement du récit
-
Ambiances :
- Montée dans la forêt propice à un voyage dans le temps
-
Moyens d’expressions :
- Différents moyens utilisés : sculptures, écrit de forme littéraire (légende), dessins
- Qualité des dessins, mais aussi des sculptures à la tronçonneuse dans le cœur d’arbre et des sculptures en ferronnerie d’art.
-
Envies, questionnements :
- On a envie d’en savoir plus sur l’avenir de l’alpage, l’installation du chevrier ; envie aussi de connaître d’autres contes et légendes du coin ; envie d’en savoir plus sur la préhistoire…
-
Histoire racontée :
- On ne sait pas à la fin qui est le cavalier noir, ce qu’il devient ; on cherche ses traces entre les stations : pourquoi n’est-il plus présent ?
-
Moyens d’expressions :
- Malgré tout très lié à la lecture
Utiliser des savoir faire
-
Démarche collective, appropriation par les locaux :
- Travail collectif impliquant de très nombreux acteurs locaux (voir remerciements sur le livret)
- Les compétences locales sont bien valorisées : dessinateur, sculpteur à la tronçonneuse, ferronnier, sculpteur sur pierre, graphisme du livret, chantier école
- On sent l’appropriation par la fierté et l’enthousiasme des participants au projet
- La responsable de l’OT a pris en charge le graphisme du livret
- Une fête a été organisée lors de l’inauguration du sentier, évènement qui se reproduira chaque année
- L’OT est particulièrement actif pour faire vivre le sentier et entretenir le parcours.
-
Professionnalisme, qualité des supports :
- Qualité des dessins de Félix Meynet, dessinateur professionnel dans la BD
- Deux niveaux de lecture dans le livret
- Qualité des sculptures sur le terrain, faites dans des matériaux en rapport avec l’époque évoquée (pierre pour l’homme préhistorique, bois pour le moine défricheur, alu pour le parapentiste…)
-
Méthodologie de l’interprétation (thème central, fil conducteur, etc.) :
- Thème central et fil conducteur assez clairs
- Cohérence des supports sur le site par rapport à l’histoire choisie
- Des révélations : sur l’histoire locale (forteresse médiévale), sur la ressource en eau, sur l’histoire des alpages
-
Evolutions, complémentarités :
- Le choix des supports se voulait complémentaire avec des visites contées : ces visites se mettent en place
-
Professionnalisme et qualité des supports :
- Descente par le GR : temps trop long qui coupe avec le récit ; on peut perdre le fil entre les personnages
- Des problèmes de balisage
- Qualité des panneaux « hydrogéologue » et « alpagiste » qui tranchent avec le reste : clinquants, dessins différents de ceux du livret, donc qui paraissent décalés, jugés par certains peu artistiques…
Contenus de l'interprétation Thème:
L’alpage de Très-le-Mont, dominé par le Mont Forchat, est un haut lieu où les hommes et femmes partis à la conquête des montagnes ont marqué leurs repères : rencontre avec les bâtisseurs d’alpages… Fil conducteur:
Une légende locale : la légende du Cavalier Noir et son narrateur, Fanfoué du Terrebout Médias:
Bornes numérotées, sculptures et images, renvoyant à un livret |