1.15.1 - Fiche analyse Ombres sur l'alpage

 
Ce que nous en avons pensé :
 

- Ce projet a impliqué un grand nombre d’acteurs locaux, notamment l’Office de Tourisme qui a réalisé la mise en page du livret et le suivi sur le terrain : très bonne appropriation locale du projet

- Les savoir faire locaux ont bien été mis en valeur (dessins, sculptures…)

- Le livret est original avec son style BD ; la « patte » de Félix Meynet lui donne caractère et spécificité

- Le parti pris imaginaire est intéressant : on suit les personnages d’une légende locale

- Des sculptures jalonnent le parcours et intègrent la statue existante de St François de Sales : c’était un parti pris audacieux, pas toujours complètement réussi cependant (les « silhouettes » sont de qualité inégale…

- Le parcours repose malgré tout beaucoup sur la lecture et il manque sans doute un premier sas d’immersion sur le site, à l’arrivée au hameau de Très-le-Mont.

 

 
Le "plus" : 
 

- L’histoire, les personnages, le cheminement évoquent bien l’esprit des lieux ; le récit est totalement ancré et inscrit dans le lieu

- De nombreux enjeux liés à la présence de l’homme en montagne sont évoqués

- La progression sur le parcours suit la progression du temps, de la préhistoire à nos jours

- Qualité artistique du livret et des supports sur le terrain, complémentarité entre les deux, originalité du récit

- Travail avec des artistes locaux pour la réalisation des dessins et des sculptures, au service de l’histoire racontée.

 

mise à jour: 30/07/2012

Les 5 principes de l’interprétation

1. Exprimer et respecter l'esprit des lieux

2. Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion

3. Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée

4. Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions

5. Utiliser des savoir faire

Exprimer et respecter l'esprit des lieux

 
  • Spécificité et ancrage local :

- Spécificité liée à la vie à l’alpage et au fait que ce soit le 1er alpage accessible depuis les vallées

- Noms de lieux et de personnages locaux

- Recherche documentaire et recueil de témoignages en amont

- Fil conducteur basé sur une légende locale, écrite par un conteur local : le récit est complètement ancré dans les lieux

- Intégration des éléments présents sur le site dans le récit : l’oratoire, le marais, la statue de St François et le pèlerinage, etc.

- Le parcours évoque l’esprit des lieux à travers les personnages et le lien entre l’histoire et les composantes physiques du site.

  • Population locale :

- Les personnages du conte, basés sur des témoignages locaux entre autres (Louise…), sont assez crédibles : on peut croire qu’ils ont existé ou existent (pour les personnages contemporains : alpagistes, hydrogéologue…), les gens du coin peuvent s’y reconnaître.

  • Respect du site :

- Recherche d’intégration paysagère pour les supports : pas ou peu de panneaux à découvert, signalétique sous forme de poteau bois.

- En fin de livret, le visiteur est incité à réfléchir sur les traces qu’il peut laisser et sur le respect du site au travers des recommandations de Guste le sage.

 
  • Spécificité et ancrage local :

- Il manque peut-être une orientation par rapport à une échelle géographique plus large (pour mieux se situer dans le territoire)

  • Ambiances et respect du site :

-  Il manque un temps d’immersion au début ; la plongée dans la lecture du livret n’incite pas à prendre contact avec le site au départ.

Faire référence à des enjeux, provoquer la réflexion

 
  • Enjeux évoqués :

- Enjeux évoqués : emplacement stratégique au Moyen-âge, paysages (forêt / pâturages), ressource en eau, évolution des activités sur le site, avenir des alpagistes, respect de la montagne…

- Permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’alpage et ses enjeux

  • Approche évolutive :

- Le personnage de Fanfoué maintient constamment le lien avec le présent

- Les personnages évoluent dans le livret depuis le passé jusqu’aux temps modernes

  • Responsabilisation des visiteurs :

- Implication par le miroir à la fin ; responsabilisation par rapport aux traces qu’il va laisser

- Plusieurs fois le visiteur est interpellé, mais de façon légère (par ex. invité à ramasser ses déchets à travers un petit discours de Fanfoué)

  • Réflexions et discussions :

- Réflexion suscitée par rapport au respect du site : la montagne peut-elle tout accepter ? comment nous comportons-nous ?... cette réflexion est résumé dans la phrase sculptée sur l’oratoire « Voilà notre mère »

- On resitue le site et notre propre attitude dans une perspective historique : cela donne de la profondeur.

  • Responsabilisation des visiteurs :

- Cela intervient surtout vers la fin
- On ne se sent pas forcément interpellés au point de changer notre comportement.

Créer une relation avec les visiteurs, se mettre à leur portée

 
  • Liens avec le quotidien, relation avec le public :

- Langage accessible

- Livret d’aspect BD : cela rassure et offre une facilité d’accès ; cette imagerie est inscrite dans notre quotidien

- Des comparaisons sont possibles (vie quotidienne à l’alpage par ex.)

- On peut suivre le récit avec les images

- Les enfants peuvent participer en cherchant le personnage suivant sur le terrain

  • Implication et participation :

- Sur demande, des accompagnateurs-conteurs proposent cette balade contée. Cela marche bien pour les enfants : leur imagination est sollicitée et l’interactivité est présente.

  • Contacts et approche multi-sensorielle :

- Les sens fonctionnent de par l’immersion dans le site

- On peut toucher les sculptures

- Contact direct avec les éléments physiques du site : on parle du marais, de la forêt, des alpages, au moment où on s’y trouve

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  • Implication et participation :

- Peu d’interactivité au final

- Beaucoup de lecture, qui peut donc mettre certains publics à l’écart

- Pas spécialement d’incitation à la relation avec la population locale

Faire vivre l'émotion, l'imaginaire, les questions

 
  • Histoire racontée :

- L’histoire est bien écrite, ça coule ; le récit est prenant et original

  • Plaisir et émotions, imaginaire :

- Surprise liée aux différents éléments que l’on rencontre sur le terrain

- Plaisir du suspense d’une station à l’autre et dans le déroulement du récit

  • Ambiances :

- Montée dans la forêt propice à un voyage dans le temps

  • Moyens d’expressions :

-  Différents moyens utilisés : sculptures, écrit de forme littéraire (légende), dessins

- Qualité des dessins, mais aussi des sculptures à la tronçonneuse dans le cœur d’arbre et des sculptures en ferronnerie d’art.

  • Envies, questionnements :

-  On a envie d’en savoir plus sur l’avenir de l’alpage, l’installation du chevrier ; envie aussi de connaître d’autres contes et légendes du coin ; envie d’en savoir plus sur la préhistoire…

 
  • Histoire racontée :

- On ne sait pas à la fin qui est le cavalier noir, ce qu’il devient ; on cherche ses traces entre les stations : pourquoi n’est-il plus présent ?

  • Moyens d’expressions :

- Malgré tout très lié à la lecture

Utiliser des savoir faire

 
  • Démarche collective, appropriation par les locaux :

- Travail collectif impliquant de très nombreux acteurs locaux (voir remerciements sur le livret)

- Les compétences locales sont bien valorisées : dessinateur, sculpteur à la tronçonneuse, ferronnier, sculpteur sur pierre, graphisme du livret, chantier école

- On sent l’appropriation par la fierté et l’enthousiasme des participants au projet

- La responsable de l’OT a pris en charge le graphisme du livret

- Une fête a été organisée lors de l’inauguration du sentier, évènement qui se reproduira chaque année

- L’OT est particulièrement actif pour faire vivre le sentier et entretenir le parcours.

  • Professionnalisme, qualité des supports :

- Qualité des dessins de Félix Meynet, dessinateur professionnel dans la BD

- Deux niveaux de lecture dans le livret

- Qualité des sculptures sur le terrain, faites dans des matériaux en rapport avec l’époque évoquée (pierre pour l’homme préhistorique, bois pour le moine défricheur, alu pour le parapentiste…)

  • Méthodologie de l’interprétation (thème central, fil conducteur, etc.) :

- Thème central et fil conducteur assez clairs

- Cohérence des supports sur le site par rapport à l’histoire choisie

- Des révélations : sur l’histoire locale (forteresse médiévale), sur la ressource en eau, sur l’histoire des alpages

  • Evolutions, complémentarités :

- Le choix des supports se voulait complémentaire avec des visites contées : ces visites se mettent en place

 
  • Professionnalisme et qualité des supports :

- Descente par le GR : temps trop long qui coupe avec le récit ; on peut perdre le fil entre les personnages

- Des problèmes de balisage

- Qualité des panneaux « hydrogéologue » et « alpagiste » qui tranchent avec le reste : clinquants, dessins différents de ceux du livret, donc qui paraissent décalés, jugés par certains peu artistiques…

 

Contenus de l'interprétation

Message: 

Très-le-Mont est un haut lieu retraçant la rencontre des hommes et de la montagne.
Sa légende montre qu’on n’occupe pas inconsidérément un lieu : il est marqué par la force des éléments naturels et par une histoire, et la montagne mérite respect.
Notre présence ici est possible parce qu’elle s’inscrit dans la lignée de personnages ayant « bâti » les alpages.
Quelles traces laissons-nous aujourd’hui, à notre tour, dans la montagne ?

Thème: 

L’alpage de Très-le-Mont, dominé par le Mont Forchat, est un haut lieu où les hommes et femmes partis à la conquête des montagnes ont marqué leurs repères : rencontre avec les bâtisseurs d’alpages…

Fil conducteur: 

Une légende locale : la légende du Cavalier Noir et son narrateur, Fanfoué du Terrebout

Médias: 

Bornes numérotées, sculptures et images, renvoyant à un livret

 

 

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